Particularité de cette journée : les huit établissements participants ont été invités à cette rencontre, animée par l’Aract de la Réunion, en visioconférence du fait des restrictions sanitaires. Ainsi, grâce à des outils numériques que nous commençons tous à connaître, nous avons pu partager nos représentations sur ce qu’est ou devrait être une démarche QVT, ainsi que sur nos attentes en termes d’objectifs à atteindre. Une chose est sûre, nous avons tous et toutes des divergences d’opinions quant à comment conduire ce genre de démarche et des aprioris sur son utilité véritable. Contre tout attente, et malgré les difficultés de la distance, nous avons pu relever les points de convergence et dépasser et ces limites.

Nous avons souvent tendance à croire que la QVT est une notion du bien-être au travail, dont on s’occupe quand les autres priorités sont atteintes. Dans cette optique, ce serait un luxe à mettre en place quand on a plus que ça à faire. Cependant, au fur et à mesure des débats et des partages sur les objectifs de cet accompagnement, nous avons constaté l’importance de définir le travail « bien fait » ! Ce dernier et au centre de ce projet et concerne l’ensemble des actions qui seront menées dans le cadre de cette expérience. N’oublions pas que tout changement ou évolution dans l’organisation du travail a pour but ultime d’améliorer la qualité des soins et des services pour l’usager. C’est pour cela que nous défendons l’idée que la QVT est une démarche participative mobilisant l’ensemble du personnel, dans les réflexions d’un travail de qualité mené dans des conditions saines. Nous ne cherchons pas à rendre « heureux », nous cherchons la fierté du travail, celle qui nous motive à nous développer, à aller de l’avant, à exceller dans nos domaines de compétences respectifs. L’effet d’une démarche réussie peu s’observer par la satisfaction ressentie par les bénéficiaires et par le personnel au travail, la diminution des RPS et TMS, ainsi que par un climat social apaisé et constructif, mais qui n’empêche pas la dispute professionnelle quand celle-ci se déroule dans le respect et conserve l’objectif final : la qualité du travail.

A l’issu de cette rencontre, l’importance d’une communication efficace pour mener les réflexions nécessaires sur l’organisation du travail a été décrite. Les moyens à mettre en œuvre pour les chantiers ont été partagés. Prochaine étape : l’état des lieux. Chaque établissement doit pouvoir faire le point sur ce qui a été fait, sur ce qui est en cours et sur ce qu’il souhaite faire à l’avenir. Cela étant essentiel pour ne pas faire deux fois la même chose ou refaire quelque chose qui n’a pas fonctionné. En dernier lieu, cela permettra aussi d’harmoniser les actions pour ne pas se laisser déborder par l’ampleur de la tâche. En effet, cette démarche ne doit en aucun cas s’ajouter à la charge de travail, mais au contraire la soulager à moyen et long terme.