Le 19 novembre, en visioconférence, Laurence Mauxion, chargée de développement à l'Aract Réunion, a présenté son rapport sur la situation de l'illettrisme à La Réunion. Il a été commandé par la direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Dieccte) de La Réunion. Seize personnes ont assisté à la visioconférence, dont les responsables de la Dieccte et des structures parties prenantes de la lutte contre l'illettrisme, l'innumérisme et l'illectronisme dans le département.

Pour établir ce rapport, Laurence Mauxion et ses collaborateurs ont auditionné de nombreuses personnes intervenant dans le champ de l'illettrisme, dans l'île ou ailleurs : agents de l'Education nationale, de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme, de Pôle Emploi, intervenants et salariés d'organismes de formation, militants, élus, agents des collectivités, ainsi que des universitaires. Pour enrichir leur travail, ils ont également recherché la production universitaire et journalistique sur ce thème.

Les livrables exposés ce jour sont notamment constitués d'un état des lieux de la situation à La Réunion et ailleurs, ainsi que des ressources déjà existantes. Mais ce n'est pas tout. Des préconisations institutionnelles et pratiques sont apportées, sur le plan de la prévention, de la détection et de la formation.

Les participants ont félicité Laurence Mauxion pour ce travail. Par ses recherches, ses enquêtes et ses études, l’Aract Réunion fournit aux services publics de précieuses indications pour leur prise de décision. L’enjeu est grand : venir en aide aux milliers de travailleurs, en emploi ou non, pour lesquels chaque rencontre avec l’écrit ou l’informatique devient un obstacle. Il s'agit de lutter contre la désinsertion professionnelle. 

L’Aract Réunion va d’ailleurs accélérer sa réflexion autour de l’illettrisme : spécialistes, acteurs de terrains, syndicalistes, entrepreneurs seront mobilisés bientôt dans le cadre d'un comité de recherche et d'innovation sociales, début 2021.